Assassinat de John Fitzgerald Kennedy
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Le fils caché de JFK

 
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Antonio Bohler n'a appris l'identité biologique de son père qu'à l'âge de 30 ans. Il en a aujourd'hui 63. Descendante des Habsbourg, sa mère, Lisa Lanett vivait aux États-Unis. Un jour, elle a croisé un jeune officier de marine, John Fitzgerald Kennedy. À 87 ans, Lisa vient de confier son secret à un journal autrichien.

Pendant soixante-quatre ans, elle s'est tue. Par pudeur. Par prudence aussi, persuadée que ses révélations ne lui apporteraient que des ennuis. Établie aux États-Unis depuis des lustres, cette Autrichienne, âgée aujourd'hui de 87 ans, s'est rendue à Vienne en quête de ses racines. Descendante de la famille des Habsbourg, elle s'est confiée à un journaliste venu l'interroger sur la famille impériale, son grand-père, l'archiduc Otto de Habsbourg, père de Charles, le dernier empereur d'Autriche-Hongrie. Mais au lieu de relater ses souvenirs de jeune fille à la cour impériale, Lisa murmure une histoire plus fascinante encore. Celle d'une très belle jeune fille, qui, avec sa mère, cherche refuge aux États-Unis après l'Anschluss de 1938, et tombe amoureuse d'un charmant officier de l'US Navy, John Kennedy.

Les deux jeunes gens se seraient rencontrés en pleine guerre à Phoenix (Arizona) où la mère de Lisa tient un motel, le Monterrey Lodge. Convalescent après une blessure au dos contractée lors des combats dans le Pacifique, JFK y séjourne durant l'hiver 1944-45. Il a 25 ans, et Lisa, 21. Leur romance va durer plusieurs mois. «Nous sommes allés ensemble à Miami et New York, raconte Lisa Lanett au quotidien Kurier, et avons passé un week-end à Cuba. Au début de l'année 1945, j'ai découvert que j'étais enceinte. Je suis allée voir Kennedy et lui ai annoncé la nouvelle. Il m'a proposé de m'épouser.»

Lisa refuse. «J'avais mené jusque-là une existence très belle et très libre. Et je ne voulais pas y renoncer. Un mariage était pour moi à l'époque hors de question.» Le 29 septembre 1945, naît le petit Antonio. Il prend le nom de sa grand-mère Charlotte, qui a épousé en secondes noces l'industriel autrichien Richard Böhler, connu sous le nom de Bohler aux États-Unis.

Contact maintenu

La «Jackie du Danube», comme l'a rebaptisée la presse autrichienne, est restée en contact avec celui qui deviendra le président le plus populaire du XXe siècle aux États-Unis. Même après le mariage de John avec Jacqueline Bouvier, le 12 septembre 1953. «Nous avons continué de nous voir, même quand sa carrière politique a décollé et qu'il est devenu sénateur du Massachusetts» en 1952.

Lisa Lanett se garde bien de sous-entendre une liaison interdite. D'après elle, les contacts entretenus ensuite avaient pour seul but d'assurer l'avenir du jeune Tony. C'est John, précise-t-elle, qui aurait payé l'inscription de leur fils à l'académie militaire de Peekskill, à New York, en 1960, l'année même de son élection à la présidence des États-Unis, selon des informations obtenues par Le Figaro.

Toutes ces années, personne ne va partager le secret de la jeune femme, pas même son fils, parti en Californie travailler dans une galerie d'art. Mariée six fois, Lisa Lanett, qui poursuit une carrière de danseuse et de comédienne, tait la vérité à son fils. Pour son bien. «Quand j'étais jeune, raconte Tony aujourd'hui, ma mère me disait que son premier mari, un Mexicain du nom de Juan del Puerto, était mon père. J'ai eu des doutes, parce que Juan avait vraiment l'air d'un Mexicain, ce qui était tout le contraire de moi.» Il n'apprendra l'identité de son père biologique que trente ans plus tard.

Une histoire plausible

Pour étayer ses propos, certes consentis du bout des lèvres, Lisa Lanett n'a aucune preuve écrite. Elle n'a pas fait établir de certificat de paternité du vivant de John Fitzgerald Kennedy, et sa mémoire lui fait parfois défaut. Se pourrait-elle qu'elle ait cédé aux sirènes d'un passé fantasmé ? «Il est possible, bien sûr, qu'elle soit une magnifique menteuse, concède Georg Markus, le journaliste autrichien qui a recueilli les confidences de la vieille dame.Mais je ne le crois pas. Tout ce qu'elle m'a raconté par ailleurs sur ses liens avec les Habsbourg s'est révélé exact.»

Dans sa biographie officielle de JFK (1), l'historien américain Robert Dallek confirme de surcroît que le jeune officier convalescent de l'US Navy a bien passé le dernier hiver de la guerre à Phoenix, Arizona. Ce faisceau d'indices ne suffit pas à confirmer l'incroyable histoire, mais rend le récit plausible.

Lisa Lanett a-t-elle subi des pressions pour se taire ? Elle ne répond pas. «Avec un enfant illégitime, (JFK) n'aurait jamais eu la moindre chance dans la politique américaine», concède-t-elle seulement.

À 63 ans, son fils, Tony Bohler, ne revendique rien. Il serait disposé, s'il le fallait, à se prêter à des tests ADN. Mais il faudrait qu'un membre du clan Kennedy accepte la même démarche, afin d'établir un recoupement génétique. «Les Kennedy n'auraient aucun intérêt à déterrer cette histoire d'enfant illégitime», prédit Georg Markus.

Lisa Lanett s'en est retournée aux États-Unis, sans savoir si elle a bien fait d'ouvrir la boîte à secrets, le temps d'un séjour viennois. Depuis quelques heures, son téléphone saturé d'appels ne répond plus.


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